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ELECTRIFIER UNE CONTREBASSE



C 'est un véritable casse-tête. Capter le son d'une contrebasse relève du défi ! Cet instrument, né bien avant l'électronique ne se prête pas facilement à la prise de son. En gros, il y a deux possibilités: Le micro à condensateur et la capsule piézoélectrique.

Le micro fonctionne très bien en studio mais devient difficile à contrôler sur scène. Bienvenue au larsen, même avec des super cardioïdes.

Les cellules piezo sont de fait bien moins sensibles à la « repisse » mais la qualité acoustique n'est pas forcément au rendez-vous, et la contrebasse se transforme en basse.... Pas simple.

Dans tous les cas, il faut trouver le bon emplacement des micros ou cellules sur l'instrument, et là, c'est plutôt « science de druide ». Et puis, il y a l'ampli final qui entre en ligne. Il faut qu'il soit puissant, environ 200W, et qu'il soit performant en basse fréquence sans pour autant alourdir le registre.

Au bout du compte, il n'est pas évident de pouvoir marier tout cela et d'obtenir un résultat correct.

Dans le cas qui m'a été soumis, il s'agit de sonoriser une contrebasse pour du « live ». Je suis parti du principe que la prise de son était confiée à deux cellules piezo et que la restitution serait assurée par un ampli. Restait à réaliser un pré-ampli....


LES CELLULES

Les cellules piezo sont coincées dans les ailes du chevalet. D'autres positionnements sont possibles mais ce dernier à l'avantage d'être simple, démontable et de ne pas nécessiter la dépose-repose du chevalet.


Ici les piezo sont gainés d'une gaine souple noire

Telles que placées, une cellule capte plutôt les vibrations médium, l'autre les vibrations basses fréquence. Un mixage des deux signaux doit permettre d'équilibrer le spectre global.


LES CAPTEURS PIEZO

Les capteurs piezo sont en général constitués de deux feuille conductrices (cuivre ou laiton) qui emprisonnent une céramique piezo-résistive. L'ensemble se présente sous la forme d'un disque plat de quelques dixième de millimètre pour un diamètre de plusieurs millimètre. Le phénomène piézo-électrique se caractérise par la production d'un courant électrique lorsque la pression qui s'exerce sur les deux faces de la capsule varie. La capsule est donc sensible aux variations de pression mais pas à une pression fixe.


Cellule diamètre 14 mm épaisseur quelques 1/10ieme mm

Dans notre cas, il est même nécessaire de mettre la capsule en pression pour qu'elle soit toujours au contact des pièces dont elle doit capter les vibrations. Si ce n'est pas le cas, le signal sera fortement déformé et entraînera une grosse distorsion.

LE PREAMPLI

Le niveau de sortie d'une cellule piezo est assez confortable, de l'ordre de 100 mV. C'est suffisant pour attaquer directement l'entrée d'un ampli, mais c'est trop faible pour être acheminé par 10 m ou 20 m de câble sur scène. Le rôle du pré-ampli est donc de réaliser le mixage entre les deux cellules et de faire office de boite de direct.

Le niveau de sortie doit être de l'ordre de +/-1 V avec la possibilité de sortir en symétrique ou en asymétrique En pratique, on retiendra un gain de l'ordre de 20 à 30 dB. La sortie symétrique se justifie dans le cas d'un repiquage sur table de mixage. La sortie asymétrique convient généralement à l'entrée directe sur un ampli.

Un effort particulier doit être fait coté basse fréquence. On doit pouvoir sortir du 20 Hz voire du 10 Hz sans trop d'atténuation.

Coté pratique, le pré-ampli doit être le plus simple possible, avec le minimum de réglages. L'ensemble doit être solide car susceptible d'être soumis à rude épreuve sur scène.

Faire simple ! Donc un étage de gain en tension suivi d'un étage déphaseur pour donner une sortie symétrique. Etant donné le coefficient d'amplification relativement bas, j'ai opté pour un tube 12AU7 qui offre un gain de 10 (20 dB).

Coté mixage des deux cellules piezo, un potentiomètre linéaire de 500k lin entre les deux entrées. Coté volume, un potentiomètre 500k log et l'affaire est jouée.

Pour la sortie, en symétrique on prend les deux sorties du déphaseur. En sortie asymétrique, on ne conserve que la sortie coté cathode, celle qui offre l'impédance la plus basse.

La connectique d'entrée est constituée par deux jack 6,35. En sortie, c'est également un jack 6,35 mais rien n'empêchera de disposer d'une embase XLR si le besoin s'en fait sentir par la suite.


REALISATION

Pas de problème particulier. Pour le châssis, je me tourne vers un boîtier en alu moulé de chez Hammond. Le coté gris et cubique hérissé de boutons donne à l'affaire un « look » très, comment dire... rustique. Mais c'est idéal pour un équipement qui doit affronter les vicissitudes de la scène.

LA DOC

La doc du préampli est disponible ici.



PHOTOS


Le boîtier en alu

Installation de la HT
Installation du support de tube

L'intérieur au complet
Le préampli sous tests

Vu de l'exterieur, c'est beau...


BILAN

Le pré-ampli est en service depuis 2013. Pascal, le contrebassiste s'en sert très souvent et notamment sur scène. Cela a réglé une fois pour toutes ses soucis de ronflette et jusqu'à présent, il est satisfait du résultat et me dit qu'au bout d'un quart d'heure, le son « se réchauffe ». A l'automne 2013, j'ai rajouté un interrupteur de « mute » sur le préampli à sa demande.

PERSPECTIVES

A force de discuter avec les « zicos », je devine les futures voies d'amélioration : La captation du son et l'amplification. L'idée est de rendre la sonorité boisée de l'instrument. Pour tout dire, la quête du Graal à coté, c'est de la rigolade. Pour l'amplification, je me demande si un double push pull de KT88 débitant sur un cabinet de 2x12 pouces ne serait pas une piste à concrétiser.

Alors, je cogite.....




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