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AMPLI   TUBE

PPUL_KT66
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Ampli PP UL KT66



Vue générale de l'ampli


Introduction

L'écoute du PP UL 84 s'est révélée intéressante sur deux points : Dynamique générale et basses présentes et bien maîtrisées. L'idée était de retrouver ces caractéristiques avec un ampli plus puissant.

Pourquoi faire un ampli plus puissant ? Les 10 W du PP UL 84 sont largement suffisants pour une écoute domestique « normale ». En fait, l'objectif est de pouvoir disposer d'une réserve de puissance pour reproduire correctement les transitoires.

Et, il faut bien l'avouer, cela me tentait depuis un moment de faire des amplis plus « costauds ».

Feuille de route

Nous voilà donc devant une feuille blanche. En premier lieu, fixons un objectif de puissance. Disons que 30 W sont une bonne base. Maintenant, quel tube choisir ? Il y a le raisonnable et le moins sage.

Pour le raisonnable, on s'oriente vers un push pull de pentode ou de tétrodes (EL34, 6CA7, KT66, …)

Pour le moins sage, on peut imaginer une triode de puissance en SE ou PP type 845... mais avec de sévères contraintes de haute tension.

Soyons sage, et essayons un push pull de KT66. La KT66 est une tétrode de puissance réputée qui peut aisément générer 30 W, ce qui permet d'envisager un couplage en ultra linéaire avec le transformateur de sortie. Autre point, je souhaite faire fonctionner l'ampli en classe AB1 et j'opte pour une polarisation fixe.


La tétrode KT66


Pour les transfos de sortie, je pense partir sur du 8 kΩ de plaque à plaque. On trouve sur le net pas mal de schémas faisant appel à des transfos de 6 kΩ mais je préfère augmenter un peu l'impédance réfléchie au profit d'une distorsion maîtrisée et contenue sous la barre des 1% quitte à perdre quelques watts.

Une fois l'étage de puissance défini, reste les étages amonts. Je me laisse séduire par la structure « Williamson » qui s'appuie sur un étage pré ampli, un déphaseur et un étage de drivers.

Les drivers seront confiés à une ECC99, triode très linéaire fabriquée par JJ et dédiée à driver des tubes de puissance.

Pour le déphaseur, je reste fidèle au cathodyne dont la structure simple me plaît En fait, je n'aime pas le déphaseur de Schmitt ! C'est idiot et totalement infondé mais c'est comme ça, et puis c'est moi qui conçoit et qui fabrique ! Alors j'use de cette situation de monopole.

Reste à déterminer l'étage pré ampli. Je me tourne vers la solution ultra classique d'une triode dont l'anode est chargée par une résistance. La contre réaction globale sera injectée en pied de cathode.

Enfin, et pour le coté rétro, je pense installer un oeil magique en guise de vu-mètre. C'est maladif chez moi mais j'aime bien ce genre de visu insolite.



C'est parti !

Tout commence par la conception du schéma de l'ampli. Place donc à la simulation sous LTSpice. C'est un outil vraiment pratique qui permet d'optimiser assez rapidement le schéma. Vient alors la conception de l'alimentation qui est pour le moins aussi importante que l'ampli lui même. Pour celle ci, je décide de mettre en oeuvre une cellule « self en tête » et pour le redressement, je m'oriente vers un pont complet hybride de 1N4007 et un binôme de GZ34 qui fait office de soft start.

Les schémas étant au point, reste alors le fastidieux travail de nomenclature et d'approvisionnement des composants. J'ai beau compter et recompter, j'oublie toujours quelque chose. Heureusement que j'ai du stock...

Châssis

Là, je me tourne vers une solution « maison » à base de plaques alu vissées. C'est un peu long à faire et cela demande un travail d'ajustage mais je commence à avoir l'habitude. Un moment de temps, j'ai été tenté de faire usiner les plaques, mais le tarif est quelque peu prohibitif. Donc, solution « huile de coude ». Je reprend l'idée de l'habillage par un bandeau de chêne pour la face avant et les faces latérales. J'aime bien le mariage alu et bois.

Les transfos

Pour la fabrication des transfos, je me suis tourné vers un passionné qui bobine suivant un cahier des charges, en respectant les règles de l'art et en employant des tôles de qualité.

Je lui ai confié la réalisation des transfos de sortie ainsi que du transfo d'alim et de la self de filtrage. Ses conseils et l'outil informatique qu'il met à disposition pour aider la conception des transfos sont très appréciables.

Ces transfos fonctionnent loin de la saturation magnétique et sont donc volumineux et lourds.

Schéma ampli


Schéma HT


Schéma polar


Câblage

Ca y est, j'ai tous les composants, le châssis est assemblé, on passe au câblage. Je commence par le chauffage dont je torsade les fils. Vient alors la distribution des masses en respectant un réseau en étoile. Puis c'est au tour de l'alim HT et les premiers tests de mise sous tension. Tant que l'ampli n'est pas trop rempli, j'en profite pour câbler les entrées, le sélecteur et le potentiomètre de volume.

Enfin, c'est au tour des deux canaux en commençant par les étages de sortie pour remonter progressivement vers les étages amonts.



montage à blanc
implantation des tubes et transfos
transfos de sortie
transfo d'alim et self
câblage partie HT
câblage partie ampli
détail câblage ECC99
vue générale de l'ampli
face avant en cours de montage
détail sur le bandeau de réglage
face arrière coté RCA
face arrière: secteur et fusibles

phase de tests et de mesures

résultat final



Mise au point

C'est durant le câblage que se fait progressivement la mise au point. On règle les polars, on vérifie les différentes tensions, on ajuste, on mesure, … Le réglage des points de repos des KT66 est vraiment aisé grâce aux trimers installés en face avant.

La mise au point a pris un peu de temps. J'ai dû luter contre des accrochages haute fréquence. Je m'y attendais sur ce type d'ampli. Donc on applique les bons principes pour « calmer » la bête. Réseau compensateur sur l'étage d'entrée, réglage de la capa sur la boucle de contre réaction, essais, mesures, réglages, essais, mesures, réglages, … A la fin, tout le monde rentre dans le rang.

Essais

Jusqu'à présent, l'ampli débitait sur des résistances de 8Ω. C'est le moment de basculer sur les enceintes. Je vais enfin entendre « chanter » l'ampli. On y va, un CD que je connais bien, mise sous tension de l'ampli, temps de chauffage des tubes et puis ça y est...

Je ne suis pas déçu ! Je retrouve le dynamisme et la profondeur des basses que j'attendais. Je pousse un peu le volume, whouaa ! Je ne suis qu'a 5 W et « ça envoie fort ». Je monte à 10 W, c'est vraiment très fort et toujours bien tenu. Quelques brèves excursions vers 30 W, là c'est moi qui ne tient plus ! L'ampli fonctionne bien et, à part les tubes, rien ne chauffe. Je peux commencer les tests d'endurance capot ouvert. J'en profite également pour peaufiner quelques petits réglages et faire quelques mesures.

Cette première phase achevée, je referme l'ampli et le retourne sur ses pattes pour les derniers tests d'endurance. Pas de problème de dissipation thermique. Les transfos ne chauffent pas et l'ensemble se stabilise à une température tout à fait raisonnable.

Cet ampli est très agréable, et j'enchaîne les CD avec plaisir.



Doc

Je profite du temps des essais pour mettre à jour les schémas et rédiger une documentation (cliquer ici). C'est le seul moyen pour regrouper des photos, les schémas, les procédures de réglage et les mesures faites en un seul document. Evidement, tout ces informations « traînent » dans un répertoire sur mon PC mais l'aventure m'a appris qu'un disque dur n'est pas éternel et que les sauvegardes ne sont efficaces que si elles existent et qu'on sait les retrouver.



Conclusion

Un bien bel ampli, tout en force et finesse. Il est très agréable à écouter et me conforte dans l'idée que la réserve de puissance assure une réponse dynamique intéressante. Les transfos de sortie me semblent excellents et la KT66 est à l'aise dans tous les registres. Certes, la fabrication est toujours un peu longue et le réglage de la contre réaction est délicat mais quel résultat !













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